Titre : Amphibian God Messages : 48 Âge : 29 Date d'inscription : 03/05/2012
Sujet: Questions pour une miko [PV: Reimu Hakurei] Dim 1 Juil 2012 - 3:46
Il s'était passé quelque chose, cela n'a pas échappé à Suwako, et même si elle ne sait pas encore tout à fait ce dont il s'agit, il lui est impossible de ne pas réagir.
C'était au beau milieu de la nuit, plusieurs jours plus tôt. Suwako se détendait au bord du lac Suwa, non loin du sommet de la Montagne Youkai. Elle effleurait délicatement la surface de l'eau de ses doux petits pieds, dont elle avait pris soin d'ôter les fins bas de soie qui en prennent habituellement la forme. Se laissant lécher la plante des pieds par les ondulations régulières qui animaient le Lac, elle observait l'horizon. C'est alors qu'elle distingua, a des dizaines de kilomètres de là, au delà de la forêt, bien loin, probablement même à proximité de la frontière de Gensokyo, une certaine agitation. Pour que Suwako puisse l'apercevoir d'aussi loin, même si la Montagne Youkai offre évidemment une vue remarquable sur le reste de Gensokyo, on imagine que ce qu'il se passait au bord de la frontière, aux alentours du Temple Hakurei, n'était pas anodin.
C'est suite à ces événements que Suwako prend aujourd'hui, accompagnée d'une forte pluie, la direction du Temple Hakurei, en espérant que la miko du sanctuaire puisse l'éclairer sur le sujet. Même si la pluie est agréable pour Suwako, elle alourdit ses vêtements en rend plus difficile sa mobilité. Bientôt la sueur se mêle à la pluie pour que la petite déesse se retrouve intégralement trempée de la tête aux pieds.
Mais cette expédition en vaut bien la peine, et après plusieurs heures de voyage, et la pluie ayant finalement cessé, elle se retrouve face aux escaliers de pierre, dominés par le Tori du Temple Hakurei. Elle en gravit rapidement les marches, pressée d'obtenir des réponses aux questions qu'elle se pose depuis cette nuit au Lac Suwa, et peut alors contempler le bâtiment qui se dresse devant elle.
« Le Temple Moriya n'a rien à lui envier, mais celui-là conserve un certain charme », se dit la déesse, qui se dirige alors vers le Temple, ignorant la boîte à donations qui a été posée bien en évidence juste devant l'entrée.
Suwako s'arrête à un pas de l'intérieur, et y tend simplement le cou dans l'espoir de voir apparaître quelqu'un qui pourrait l'informer sur les derniers événements. Comme elle ne voit personne, elle profite de ce temps mort pour reprendre son souffle après ce voyage épuisant, et par la même occasion elle fait sécher ses vêtements, qui ont pris l'eau. Pas possible de se dénuder dans un tel endroit: elle essore simplement ses larges manches et laisse le soleil faire le reste du travail. Puis elle retire ses chaussures, ainsi que ses bas imbibés d'eau et de sueur, qui lui collent à la peau, des cuisses jusqu'au bout des orteils, Elle essore aussi ses bas, et les suspend à un des arbustes qui bordent la cour. Puis elle s'assoit sur une des marches en bois qui permettent l'accès au Temple, et tend les jambes de façon à ce qu'elles soit exposées aux rayons du soleil. De fines gouttelettes ruissellent sur ses tendres petits pieds, légèrement rougis par les efforts fournis pour arriver jusqu'ici. La douce brise qui perce a travers les arbres entourant le sanctuaire Hakurei vient rafraîchir le corps tout entier de Suwako, lui procurant une agréable sensation. Personne ne vient déranger Suwako alors qu'elle se détend devant l'entrée du Temple. Mais c'est bien là le problème. Personne n'ayant vraisemblablement remarqué sa présence, Suwako se manifeste d'elle-même, et appelle de sa petite voix :
« S'il vous plait ? »
Reimu Hakurei
Titre : Shrine Maiden of Paradise Messages : 401 Âge : 29 Date d'inscription : 20/09/2011
Sujet: Re: Questions pour une miko [PV: Reimu Hakurei] Mar 28 Aoû 2012 - 22:16
Elle n'aimait pas la pluie, habituellement, dès qu'il se mettait à pleuvoir, tout comme la neige, le froid, ou bien les grosses chaleurs, elle se cloîtrait à l'intérieur, très vite, car elle détestait le temps, en général. Il manque toujours quelque chose, ou alors, il y a quelque chose en trop, mais ces derniers jours, autant autour du Temple que dans tout Gensokyo, il avait fait très chaud, trop chaud, et elle était sorti de bien nombreuses fois. Mais elle était sorti sous la pluie, miracle ou sottise, quoiqu'il en fusse, toute de rouge et blanc vêtue, elle sorti. Elle alla se poser à l'arrière de la cour, juste à la lisière de la forêt du Temple, puis planta ses yeux dans le ciel alors gris, presque menaçant, ça s'annonçait léger mais le ciel assombri n'était guère plus qu'une bouffée d'air frais, les odeurs environnantes semblaient plus habituelles, humides, cette odeur d'ozone, tantôt l'odeur des pierres de la cour, et tantôt d'odeur de la forêt, elle arrivait enfin à penser clairement. Les odeurs, étaient incroyablement relaxantes, et lui faisait presque oublier le fait qu'elle était totalement trempée, même s'il ne pleuvait pas les chutes du niagara, c'était un fait. La lisière du bois, lui offrait des avantages nombreux, elle pouvait observer la forêt, entendre les feuillages s'agiter et les gouttes se cogner contre le sol couvert de feuilles et de terre, habituellement ombrageuse, la forêt ramenait une fraicheur très agréable grâce à la pluie. C'était tellement agréable à entendre, ressentir, regardait, puis de toute façon, on ne peu le nier, toute cette nature avait réellement besoin d'eau à un point qui en devenait critique. L'herbe sur laquelle elle s'était assise, n'était plus verte depuis bien longtemps déjà, desséchée, assoiffée, vidée de toute humidité, elle avait plus l'aspect de paille malade que d'herbe foisonnante. On aurait même pu entendre la verdure -plus si verte- remercier le ciel de lui offrir un moment de grâce pluviale. De l'autre côté, la cour du Temple, assez vaste sans trop être grande, faite de pierres serrées, et lissées depuis des anciens temps lointains, une surface parfaitement plane, sur laquelle, peu avant l'entrée du Temple, était posée la boîte à offrandes, ou donations, bien souvent vide, aujourd'hui protégée par un tissu imperméable, pour ne pas en abimer le bois parfaitement lissé et propre, d'une couleur de boiseur joliment dorée. À l'opposé du Temple, sur la cour, le grand torii, ses deux épais pieds solidement collés au sol. L'eau glissait joyeusement dessus, coulant de toute part, c'était un spectacle assez divertissant pour un objet totalement inanimé il fallait l'avouer. L'eau de pluie, ruisselait, d'un peu partout sur la cour, sans former de flaque grâce à la très légère pente à peine visible au premier coup d’œil, l'eau se versait dans le grand et long escalier menant au Temple, pour sûrement finir par ruisseler dans la forêt, sans doute. Ça nettoyait la cour, qui pendant tout ce temps et malgré les coups de balais de la prêtresse, avait prit un peu la poussière. La pluie qui tombait sur le sol plane, produisait un bruit tout autre que la lisière, plus dur, un peu comme des petits talons, mais en plus doux et plus léger, c'était aussi très musical, et l'odeur de cette pierre mouillée, était aussi très agréable. C'est alors en se demandant de qui entre la lisière et la cour était le plus agréable que la prêtresse, trempée, s’assoupit, prise de fatigue. Cette pluie était trop agréable et rafraichissante, définitivement.
Un chanson lui trottait en tête, un air inconnu, plus de bruit environnant, juste des craquements humides de la forêt.
Elle se réveilla en sursaut, un mauvais souvenir d'un rêve peu agréable, elle était perdue et un peu effrayée, quand elle se souvint qu'elle était restée là à observer la pluie sous tous ces aspects. Maintenant sous le soleil brûlant, les habits de la prêtresse n'étaient plus que humide, sauf à l'arrière, où ils étaient totalement détrempés. Un peu engourdie, mentalement mais aussi physiquement, elle se leva doucement, titubant un peu, puis s'étira et arrangea ses cheveux, et ses habits.
« S'il vous plait ? »
Un son légèrement éloigné venait du côté du Temple, une petite voix musicale, douce et amicale, elle la connaissait mais n'arrivait pas pour autant à y mettre un visage dessus. Enlevant ses chaussures totalement imbibées d'eau en mettant ses chaussettes à l'intérieur de celles-ci elle se décida à avancer vers le Temple, malgré son allure une peu ébêtée suite à sa sieste légèrement humide. Elle marchait lentement, pour prendre le temps d'observer le ciel maintenant totalement découvert, aucun nuage en vue, le soleil brûlait déjà la cour et ses alentours. La cour était d'ailleurs totalement sèche, incroyablement sèche, sachant qu'il y a peu, la pluie tombait et ruisselait de toute part. La forêt produisant comme toujours cette ombre appréciable lors les grosses chaleurs -et c'était peu dire-, gardait encore cette odeur et fraîcheur humide, et dieu merci. La prêtresse éternua malgré elle, exactement au même instant où elle atteignit les abords du Temple. Elle posa ses chaussures sur le devant du Temple à l'entrée, surélevée, et sans se retournée, elle prit la parole, doucement, d'un ton neutre, bien qu'un peu curieux.
— Je m'excuse d'avance, je me suis légèrement assoupie sous la pluie, je suis donc peu présentable, mais je prendrais le temps plus tard de me changer
Elle étendit sur l'entrée, ses chaussettes, ses hairtubes, le ruban de ses cheveux, ainsi que ton t-shirt, gardant uniquement sa chemise comme haut, qu'elle sorti de la jupe afin qu'elle sèche à son tour. Elle arrangea une nouvelle fois ses cheveux cette fois totalement détachés -ce qui était quelque peu rare- et se tourna vers l'invitée. Prenant soudainement conscience de qui était son invitée, elle se souvenit du rude combat qu'elle avait menée à coup de danmaku, puis de la gentillesse de la déesse grenouille. Reimu sourit, aimablement, et s'avança afin de saluer la demoiselle.
— Bien le bonjour, Suwako. Je vois que toi aussi tu as profité de la pluie, tu ne m blâmera nullement alors. Qu'est-ce qu'il t'amène ici, petite déesse du Temple Moriya ?
Reimu avait remarqué en s'avançant que la déesse avait quitté ses bas et était alors aussi, nus pieds. Lorsqu'elle prononça "petite", Reimu n'était pas moqueuse mais plutôt amicale, elle avait engagé la discussion sur un ton léger, à croire que la fraicheur qu'elle avait vécue lui avait insufflé un brin de bonne humeur.
— Souhaites-tu t’installer à l'intérieur ou au moins t’installer sur le rebords de l'entrée ? Ça ne serait que plus agréable.
La prêtresse sourit gentiment en fixant le jeune blondinette qui semblait tout à fait à son aise au Temple Hakurei.