Une place dans le Village. Le soleil y est haut, la foule compacte.

HATA NO KOKORO, SHIZRU F. BOSHI, LE CHOEUR

Le chœur :
Doucement bercée par le vent des saules, dame Kokoro s'avance sur la place, portant le masque de la Jeune Femme à la main. Elle ne dit rien, et sa figure de marbre contraste avec celle d'argile qu'elle transporte, bien plus radieuse que son visage. Salut, Menreiki!

Hata no Kokoro :
Elle entre, stoïque.
J'exécuterai aujourd'hui un sarugaku de ma création.

Le chœur :
Oh! Une autre de tes fantasques pièces auxquelles personne d'entre nous ne comprend ni tes gestes ni tes paroles?
Nous regarderons, nous nous intéresserons, mais ne compte donc pas sur nous pour te comprendre, et encore moins pour te récompenser de ton obscur théâtre.

Hata no Kokoro :
La pièce commence.
Elle enfile le masque de la Jeune Femme.
Peuple de Gensokyo! Me voilà aujourd'hui, Jeune Femme ô combien souriante. Je vois vos minois radieux, vos esprits embués d'émotions, et je vais aujourd'hui vous prouver que je peux vous captiver - et encore plus. Je vais vous prouver que je peux, dans un élan d'extatique création et d'improvisation, vous combler. Mais j'aurai besoin de quelqu'un pour m'accompagner sur scène!
Elle tourne sur elle même, devenant beaucoup plus souple et agile que lorsque sa face restait nue.
Vous? Vous? Vous? Non, vous tous manquez d'un quelque chose, d'une grâce propre aux comédiens. Eh bien! Personne ne sait-il donc jouer ici?

Le chœur :
Personne ici ne souhaite danser avec un monstre : estime-toi heureuse que la Miko te laisse vagabonder à ton gré dans notre havre d'humanité.

Hata no Kokoro :
Vos mots sont vrais, mais cela n'améliore en rien votre jeu.
Elle se retourne prestement, presque bousculant quelqu'un, pointant le doigt vers une personne choisie au hasard dans foule, éclatant d'un rire joué et prévu dans la pièce.
Vous! Enfin! Je sens en vous une grande force comique! Venez par ici, m'assister dans ma répétition-représentation!

Hors RP : C'est comme ça que je décide de jouer Kokoro, mais pas d'obligation quant à la forme de ta réponse, tu peux tout à fait garder une réponse normale et pas adaptée sur le style d'une pièce! A toi de voir. Quant au chœur, c'est plus pour situer le personnage et le cadre qu'un vrai personnage; il peut disparaître pendant le RP..

HRP: Non non, aucun soucis! Je trouve que pour ce rp ca peut etre très intéressant de se conformer a ce style, ca varie un peu les plaisirs! Je risque d'avoir un style plus différent du tiens, plus proche d'une comédi que d'une pièce plus classique avec un choeur et tout... Si ca ne te gene pas of course!

Place du Village. Shizru est déjà sur scène a la levée du rideau. Elle est assis a une table d'un stand, flânant.

Shizru, à elle même:
"Une journée de plus ou rien ne se passe... Ce n'est pas, à vrai dire, pour me déplaire. Il y a quelque chose de rassurant dans la monotonie, quand on est dans mon cas, a courir a droite a gauche..."

Entre Hata no Kokoro.

Shizru:
"Oh, je peux retirer ce que j'ai dis, je suppose. Si j'ai appris quelque chose, c'est que dès qu'apparait un personnage aux cheveux d'une couleur inhabituelle, c'est que quelque chose va se passer.
Faut avouer que les cheveux roses, c'est quand même vraiment, vraiment outrageant. Je devrais regarder l'idée pour plus tard."

Hata no Kokoro :
Elle enfile le masque de la Jeune Femme.
"Peuple de Gensokyo! Me voilà aujourd'hui, Jeune Femme ô combien souriante. Je vois vos minois radieux, vos esprits embués d'émotions, et je vais aujourd'hui vous prouver que je peux vous captiver - et encore plus. Je vais vous prouver que je peux, dans un élan d'extatique création et d'improvisation, vous combler. Mais j'aurai besoin de quelqu'un pour m'accompagner sur scène!"
Elle tourne sur elle même, devenant beaucoup plus souple et agile que lorsque sa face restait nue.
"Vous? Vous? Vous? Non, vous tous manquez d'un quelque chose, d'une grâce propre aux comédiens. Eh bien! Personne ne sait-il donc jouer i"ci?

Shizru, toujours a elle même:
"Que cherche donc-t-elle a faire? A venir comme ça, masquée, et a jouer une pièce en improvisation? Moi même ne suis pas du genre a faire ce genre de chose... Enfin, je suppose que c'est comparable au fait que je choisisse des "volontaires" pour mes tours de magie..
... Elle n'a pas l'air d'en trouver, des volontaires, d'ailleurs. Combien que ça va tomber sur moi."

Hata no Kokoro, pointant Shizru du doigt:
Vous! Enfin! Je sens en vous une grande force comique! Venez par ici, m'assister dans ma répétition-représentation!

Shizru, au public:
"Tiens, qu'est-ce que je vous disais."

Shizru se lève et s'avance calmement, avec un air légèrement désinvolte et sure de soi.

Shizru, en aparté:
"Je suppose que ça ne fera point de tort de folâtrer un peu sur scène, même avec une inconnue."

Shizru se place face à l'inconnue masquée, lui fait une révérence théâtrale, tirant son chapeau.

Shizru:
"Voila que bien d'honneur de participer a votre entreprise, même si je n'ai pas l'honneur de vous connaître..."
à elle même: "Aucune idée de quel ton je devrais prendre, mais j'aviserais en fonction de la tournure que prend la pièce..."

Shizru:
"Voila que bien d'honneur de participer a votre entreprise, même si je n'ai pas l'honneur de vous connaître..."
à elle même: "Aucune idée de quel ton je devrais prendre, mais j'aviserais en fonction de la tournure que prend la pièce..."

Hata no Kokoro :
Elle reste immobile alors que Shizru la salue aimablement. Son corps redevient droit et austère, sa voix monotone et placide alors qu'elle abandonne son personnage pour quelques instants, soulevant d'un doigt son masque afin de mieux observer sa nouvelle collègue de scène.
Je suis Hata no Kokoro.

La Menreiki remet son masque prestement, et retourne aussitôt à son personnage joyeux, le corps beaucoup plus souple et virevoltant autour de la magicienne.

Hé bien, Madame! Quel charisme! Quelle volonté! Quel maintien! Et quels effets transportez-vous là - quel couvre-chef, à vrai dire je n'en avais jamais vu de pareil.

Dansant autour de Shizru. La foule semble amusée mais interloquée.

Pourrait-on savoir votre nom, auguste personnage? Non- cessez. Ne dites rien, et laissez-moi deviner.

Alors que ses longs cheveux fouettent presque l'audience qui commence à se former tant ses mouvements sont libres, Kokoro se pose alors devant la manipulatrice aux verrous. Son masque se change en un instant vers celui de la Vieille Dame, devenant l'incarnation de la mélancolie. Elle devient beaucoup plus tassée, et sa voix prend un timbre rauque.

Vous avez été déçue. Très déçue. Je le sens au plus profond de vous. Oh- ce que je vois en votre âme me chagrine, mademoiselle. Je vous appellerai donc Sumidagawa, comme dans cette pièce narrant l'épopée d'une mère éplorée.

Son masque redevient en un clignement d'oeil celui de la Jeune Femme. Elle s'éloigne d'un bond gracieux alors que la foule la regarde, incrédule, et elle ouvre les bras d'un air théâtral.

Eh bien Sumidagawa, je vais vous guérir de votre tristesse. Mais avant d'évoluer en bonheur, savez-vous que la tristesse prend différents visages? Qu'en pensez-vous, ma chère, acceptez-vous de confronter les manifestations du désespoir qui vous animent tant? Désirez-vous ouvrir cette boîte de Pandore?